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Vertèbres cervicales
Les vertèbres cervicales forment le squelette du cou. Situées entre le crâne et les vertèbres thoraciques, ce sont les plus petites des 24 vertèbres mobiles et le poids qu'elles supportent est nettement moindre que celui auquel les vertèbres sous-jacentes sont soumises. Bien que les disques IV cervicaux soient plus minces que ceux des régions inférieures, ils sont relativement épais par comparaison avec la taille des corps vertébraux qu'ils connectent. L'épaisseur relative des disques, l'orientation presque horizontale des facettes articulaires et la petite charge de masse corporelle environnante donnent à la région cervicale le plus grand degré de liberté de mouvement de toutes les régions vertébrales.
Les artères vertébrales et leurs veines satellites passent par les foramina transversaires, à l'exception de ceux de C7, qui ne contiennent seulement que des petites veines accessoires. Par conséquent, les foramina transversaires de C7 sont plus petits qu'au niveau des autres vertèbres cervicales ; ils sont même parfois absents. Les processus transverses des vertèbres cervicales se terminent latéralement par deux renflements osseux : les tubercules antérieur et postérieur. Ils fournissent des insertions à un groupe de muscles cervicaux, placé latéralement (élévateur de la scapula et scalènes). Les sillons sur les processus transverses, entre les tubercules (le plancher du sillon étant formé par une barre costo-transversaire) reçoivent les branches antérieures des nerfs spinaux cervicaux. Plus volumineux que les autres, les tubercules antérieurs de la vertèbre C6 sont ainsi appelés tubercules carotidiens (tubercules de Chassaignac) car ils peuvent servir de contrefort dans la compression d'une artère carotide commune, dans le sillon entre le corps et le tubercule, pour tenter de maîtriser une hémorragie au niveau de ces vaisseaux. Le saignement peut toutefois se poursuivre, mais à un débit réduit, parce que la carotide a de multiples anastomoses avec des branches distales adjacentes ou hétérolatérales.
Elles ont de larges foramina vertébraux car c'est à ce niveau que se trouve le renflement cervical de la moelle épinière en rapport avec l'innervation des membres supérieurs. Les bords supérieurs du corps, allongé transversalement, de ces mêmes vertèbres est surélevé postéro-latéralement, surtout latéralement, mais il est effacé antérieurement, ressemblant quelque peu à un siège sculpté. Le bord inférieur du corps de la vertèbre placé au-dessus est façonné réciproquement. Les vertèbres cervicales adjacentes s'articulent de manière à permettre librement la flexion et l'extension ainsi qu'une certaine flexion latérale, mais la rotation est limitée. Les facettes articulaires planes, presque horizontales des processus articulaires sont également favorables à l'accomplissement de ces mouvements. La partie surélevée du bord supéro-latéral est l'uncus du corps (processus unciné) (apophyses unciformes, crochets). Les processus épineux des vertèbres C3 à C6 sont courts et généralement bifides, chez les personnes de couleur blanche ; ils ne le sont habituellement pas chez les personnes de couleur noire. La vertèbre C7 est caractérisée par son long processus épineux ; du fait de ce long processus saillant, C7 est appelée vertèbre proéminente. Passez votre doigt sur la ligne médiane, à la face postérieure de votre nuque et vous palperez le processus épineux proéminent de C7.
Les deux premières vertèbres cervicales sont atypiques. La vertèbre Cl, également appelée l'atlas est unique du fait qu'elle n'a pas de corps, ni de processus épineux. Cet os, de forme annulaire, possède une paire de masses latérales qui servent à la place du corps à porter le poids du crâne, semblable à un globe, d'une manière similaire au géant Atlas qui, selon la mythologie grecque, fut condamné à soutenir le poids du monde sur ses épaules. Les processus transverses de l'atlas se détachent des masses latérales, entraînant leur situation plus latérale que celle des vertèbres inférieures. Ceci a pour conséquence de faire de l'atlas la vertèbre cervicale la plus large, donnant aussi un meilleur levier pour les attaches musculaires. Concaves et réniformes, les surfaces articulaires supérieures (cavités glénoïdes) des masses latérales de l'atlas reçoivent deux volumineuses protubérances crâniales, appelées les condyles occipitaux, disposés sur les côtés du foramen magnum (trou occipital). Les arcs antérieur et postérieur, chacun de ceux-ci possède un tubercule, au milieu de sa face externe, réunissent les masses latérales, formant ainsi un anneau complet. L'arc postérieur, qui est l'homologue des lames d'une vertèbre typique, présente de chaque côté une large gouttière sur sa face supérieure : le sillon de l'artère vertébrale. Dans ce sillon passent l'artère vertébrale et le premier nerf cervical.
La vertèbre C2, également appelée axis, est la plus robuste des vertèbres cervicales. Cl portant le crâne tourne sur C2 dans les mouvements de rotation de la tête, comme la personne qui tourne la tête pour indiquer « non ». L'axis possède deux larges surfaces plates et portantes, les facettes articulaires supérieures, sur lesquelles l'atlas tourne. Mais le caractère distinctif le plus évident de l'axis est sa dent (apophyse odontoïde), un processus émoussé, en forme de dent, qui se détache verticalement de la face supérieure de son corps. La dent et la moelle épinière à l'intérieur de ses enveloppes sont encerclées par l'atlas. La dent se trouve en avant de la moelle épinière et sert de pivot lorsque la rotation se produit. La dent est maintenue en place, contre la face postérieure de l'arc antérieur de l'atlas, par le ligament transverse de l'atlas. Ce ligament s'étend d'une masse latérale de l'atlas à l'autre, en passant entre la dent et la moelle épinière, formant la paroi postérieure de « l'alvéole » qui reçoit la dent. Par conséquent, il prévient les déplacements postérieurs (horizontaux) de la dent et le déplacement antérieur de l'atlas. Chacun de ces déplacements compromettrait la portion du foramen vertébral de Cl qui livre passage à la moelle épinière. L'axis possède un gros processus épineux bifide ; il peut être palpé dans la profondeur du sillon nuchal, le sillon médian postérieur de la nuque.